Risques climatiques
Le risque climatique est un risque lié à la vulnérabilité accrue aux variations des indices climatiques tels que la température, le vent, la neige ou les précipitations.
On distingue ainsi différents risques climatiques, tous couverts par la vigilance météorologique de Météofrance. Pour l’ensemble de ces risques, les consignes à suivre sont édictées par Météofrance. Par ailleurs, la gestion concrète de ces événements relève, selon leur ampleur, du Plan Communal de Sauvegarde de la ville concernée ou du Plan Orsec.
En savoir plus :
Vigilance Météo : Météofrance
Plan ORSEC : Texte de loi
Plan ORSEC : Détail de la planification des secours
Vent violent & Tempête
Un vent est généralement estimé violent donc dangereux lorsque sa vitesse atteint 80 km/h, et 100 km/h en rafale à l’intérieur des terres.
Les principaux dégâts engendrés par les vents violents sont des toitures et cheminées endommagées, des arbres arrachés, des véhicules déportés sur les routes et des coupures d’électricité et de téléphone. La circulation routière peut également être perturbée, en particulier sur le réseau secondaire en zone forestière.
Événements marquants-
- Décembre 1999 : Deux tempêtes dévastent l’ouest de l’Europe avec des vents soufflant jusqu’à plus de 170 km par heure dans les terres. Conséquences en France : 88 morts, 3,5 millions de foyers privés d’électricité, 75 milliards d’euros de dégâts. Les tempêtes de 1999 ont marqué le point de départ de la réflexion lancée par Météo-France à la demande du ministère en charge de l'Environnement pour améliorer l'information des populations. Cette réflexion a abouti à la naissance, en 2001, de la Vigilance météorologique, ce dispositif inédit d'anticipation des risques, croisant des critères météorologiques et leurs effets pour les territoires.
- Plan de Campagne (13), octobre 2012 : Une tornade balaie la plus grande zone commerciale de France. L’événement occasionne une quinzaine de blessés légers et de nombreux dégâts matériels estimés à plusieurs millions d’euros.
Neige & Verglas
Les régions sont diversement acclimatées à la neige. Les villes, surtout celles situées en plaine, ne sont en général pas conçues pour vivre avec de la neige et en subiront plus lourdement les effets, même pour un enneigement faible.
Une hauteur de neige collante de seulement quelques centimètres peut perturber gravement, voire bloquer le trafic routier, la circulation aérienne et ferroviaire.
La formation de verglas ou de plaques de glace rend le réseau routier impraticable et augmente le risque d’accidents.
Événements marquants
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Episode neigeux tardif de mars 2010 : le Sud de la France a connu d’importantes chutes de neige. On relève localement 40 cm dans le Gard et 20cm dans le Vaucluse. Des milliers d’automobilistes restent bloqués sur les routes malgré les avertissements été de nombreux foyers sont privés d’électricité. Ces chutes de neige aussi tardives dans le sud de la France ne s’étaient pas produites depuis 1974.
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Février 2001 : Des reliefs à Marseille, des chutes de neige se sont abattues sur le sud-est (jusqu’à 65cm sur les reliefs), entrainant des coupures d’électricité pour plus de 100.000 foyers et d’importantes perturbations sur les routes, dont une coupure de l’A8 pendant 48h (4000 véhicules bloqués). Plus de 1000 personnes ont dues être accueillies dans les salles polyvalentes des communes avoisinantes.
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Grand froid
C’est un épisode de temps froid caractérisé par sa persistance, son intensité et son étendue géographique. L’épisode dure au moins deux jours, pour des températures nettement inférieures aux normales saisonnières de la région concernée. Par ailleurs, la surconsommation électrique due au froid peut engendrer des coupures du réseau d’électricité.
Événements marquants
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- Février 2012 : Pendant 13 jours une forte vague de froid a sévit sur l’Europe, entrainant un déficit de température de 8 à 10°C par rapport aux moyennes de saison (jusqu’à -12°C dans le nord de Marseille). Cet épisode s’accompagnait d’un vent soutenu qui accentuait la sensation de froid, avec des températures ressenties proches de -20°C. Le plan Grand Froid a été déclenché dans de nombreux départements. Par ailleurs, les départements du Var et des Alpes-Maritimes ont été placés en alerte rouge Ecowatt, traduction d’un réel risque de coupure électrique sur l’est de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
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Prévention : Plan Grand Froid
Le plan « Grand Froid » est un dispositif interministériel prévoyant des actions en cas d’hiver rigoureux. Il est activé par les préfectures selon l’intensité du froid. Le dispositif se divise en trois niveaux progressifs de vigilance (basés sur l’intensité du froid) et s’articule autour de deux axes :
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- le devoir d’information et de prévention en matière d’hygiène et de santé, soit une alerte la population (notamment des risques d’intoxication au monoxyde de carbone se produisant en particulier l’hiver) ;
- la prise en charge médicale et sociale, ainsi qu’une vigilance accrue à l’égard des personnes vulnérables (sans-abris, jeunes enfants, personnes âgées ou fragilisées par les pathologies hivernales).
Canicule
Le mot « canicule » désigne un épisode de températures élevées, de jour comme de nuit, sur une période prolongée (pour le sud de la France, plus de 20 °C la nuit et 35 °C le jour). Une forte chaleur devient dangereuse pour la santé dès qu’elle dure plus de trois jours. Les personnes déjà fragilisées (personnes âgées, personnes atteintes d’une maladie chronique, nourrissons, etc.) sont particulièrement vulnérables. Lors d’une canicule, elles risquent une déshydratation, l’aggravation de leur maladie chronique ou encore un coup de chaleur. Les personnes en bonne santé (notamment les sportifs et travailleurs manuels exposés à la chaleur) ne sont cependant pas à l’abri si elles ne respectent pas quelques précautions élémentaires.
Événements marquants
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- Canicule de 2003 : Cet événement climatique d’ampleur exceptionnelle (le plus chaud depuis 50 ans) survenu de juin à août 2003 fut marqué par de nombreux records de température au cours de la première quinzaine du mois d’août. En France, ta température maximale de l’épisode est enregistrée à Orange (Vaucluse) avec 42,6 °C. Différentes sources convergent aujourd’hui vers une estimation d’environ 15 000 décès en excès durant les deux premières décades d’août 2003.
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Prévention : Plan Canicule
Le plan national canicule comprend quatre niveaux progressifs d’alerte :
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- un niveau de veille saisonnière, déclenché automatiquement du 1er juin au 31 août de chaque année ;
- un niveau « avertissement chaleur » (passage en jaune de la carte de vigilance météo), permettant le mise en œuvre de mesures graduées et la préparation à une montée en charge des mesures de gestion par les Agences Régionales de Santé (ARS) ;
- un niveau « alerte canicule » (niveau orange) déclenché par les préfets de département, sur la base de l’évaluation concertée des risques météorologiques réalisée par Météo-France et des risques sanitaires réalisée par l’Institut de veille sanitaire (InVS) ;
- un niveau de mobilisation maximale, (niveau rouge)déclenché au niveau national par le Premier ministre sur avis des ministères de l’Intérieur et de la Santé, en cas de vague de chaleur intense et étendue associée à des phénomènes dépassant le champ sanitaire (sécheresse, délestages électriques, saturation des chambres funéraires, etc.)
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Le plan s’articule autour de l’identification des publics à risques, effectuée par chaque commune au travers de la tenue d’un « registre des personnes vulnérables ». Ce recensement permet ainsi de cibler des actions d’information et de solidarité plus intenses.
En savoir plus :
Plan Canicule : Circulaire nationale
Vague & Submersion marine
- Les submersions marines peuvent provoquer des inondations sévères et rapides du littoral, des ports et des embouchures de fleuves. Elles sont liées à une élévation extrême du niveau de la mer due à la combinaison de plusieurs phénomènes :
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- l’intensité de la marée (niveau marin dû principalement aux phénomènes astronomiques et à la configuration géographique) ;
- le passage d’une tempête, produisant une surélévation du niveau marin (houle, vent, diminution de la pression atmosphérique).
Événements marquants
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- Tempête Xynthia, février 2010 : l’eau de mer est montée par endroits à plus de deux mètres dans les habitations. Les conditions atmosphériques ont provoqué une surélévation du niveau marin de 1,53 m à La Rochelle, la mer avait alors dépassé de plus d’un mètre le niveau des plus grandes marées déjà observées.
- Nice, mai 2010 : En à peine un quart d’heure le littoral du Var et des Alpes-Maritimes a été saccagé par des vagues de près de 10 mètres de haut, causant plusieurs millions d’euros de dégâts chez les plagistes peu avant le festival de Cannes.
Connaissance : REFMAR
Le SHOM, Service Hydrographique et Océanographique de la Marine, est le référent national français pour le « niveau de la mer ». A ce titre il assure, au travers du REFMAR, Réseau de référence des observations marégraphiques, différentes fonctions de coordination en matière de collecte et de diffusion des données publiques relatives à l’observation des hauteurs d’eau.
En savoir plus :
Réseau de référence des observations marégraphiques : REFMAR